Tai-jitsu Self-Défense

Les techniques se répartissent principalement en deux grands groupes principaux :

Dakentaijutsu : techniques à base de blocages (Uke waza) et de coups frappés (Atemi waza) sur les points vitaux du corps humain, osseux (Koppojutsu), musculaires (Koshijutsu) ou internes/nerveux (Kyusho).
(Note : Les techniques utilisées en Dakentaijutsu possèdent un très grand nombre de similarités avec celles utilisées en Kenpo.)


Jutaijutsu : techniques de projections (Nage waza), de saisies, de clefs et de luxations (Katame waza).
(Note : Les techniques utilisées en Jutaijutsu possèdent un très grand nombre de similarités avec celles utilisées en Jujutsu.)


Ces deux groupes principaux sont complétés et liés entre eux par l’ajout d’un élément technique complémentaire : le Taihenjutsu.

Taihenjutsu : techniques à base de déplacements (Sabaki waza), de roulades et/ou de chutes (Ukemi waza), d'évasions (Hakuda waza), de postures, etc

    Daniel DUBOIS ( fondateur du Tai-jitsu Do, 7eme Dan) et moi-même.

Tai : corps
Jutsu ou jitsu : art, moyen, technique
Le Taijutsu se traduit donc par L'art du corps ou La technique de corps.

Actuellement, plusieurs courants de Taijutsu existent :

1) Le Taijitsu Karaté Jutsu et le Taijitsu classique : en France, affiliée auprès de la F.F.K.D.A. - (Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées, anciennement F.F.K.A.M.A.). Cette affiliation à la fédération de karaté s'est accompagnée d'une modification du corpus technique du "Tai-jitsu", l'orientant plus vers de l'autodéfense en intégrant un plus grand nombre de techniques issus du karaté. Ce style est également parfois appelé Karaté Jutsu. Une conception plus classique du Taijitsu subsiste cependant à côté de cette déviation vers le karaté : il est à noter que cette orientation vers le karaté serait plus récente et nombres de discours d'enseignants insistent pourtant sur un Taijitsu central et originel, dans lequel trois grands principes biomécaniques et techniques s'entretiennent sans qu’il y ait de propension de l'un sur l'autre : "Ai" ou "Wa" (concordance) - "Ju" (souplesse) - "Ken" (percussion). Selon cette conception, nous aurions donc un Taijitsu plus classique, issue de l’enseignement des maîtres Mochizuki, Alcheik, Hernaez et un Taijitsu orienté vers le karaté (Karaté Jutsu).

2) Le Nihon Taijitsu : style du Maître Roland Hernaez 9e Dan (co-fondateur du Tai-jitsu moderne en France au début des années 1970), ce style est aussi affilié auprès de la F.F.K.D.A.

3) Le Taijitsu Do : style fondée par Daniel Dubois 7e Dan (co-fondateur du Tai-jitsu moderne en France au début des années 1970), cette discipline est affiliée auprès de la F.E.K.A.M.T. (Fédération Européenne de Karaté et Arts Martiaux Traditionnels). Le Taijitsu Do entend retrouver l'esprit originel de l'art.

4) En Suisse, le chef de file du Tai-jitsu est M. Jean-Pierre Clément. Formé notamment à l'école de base du Judo, du Tai-jitsu de Daniel Dubois et du Seikido de Maxime Mazaltarim, il fonde à la fin des années 1980 son école de Tai-jitsu/Seiki-jitsu sur les bords du lac Léman. Dès les années 1990, il enseignera à Moudon (VD). Actuellement atteint dans sa santé, M. Clément passe le flambeau à M. Alexandre Boulgak, l'un de ses plus anciens élèves.

5) Il existe une section de Taijutsu au Motobu Ryu. Créé en 1961 par Seikichi Uehara 10e Dan en l'honneur de Choyu Motobu et de sa famille. Le Taijutsu du Karaté Motobu Ryu, était une méthode de combat jalousement gardée secrète par la Famille Royale des Îles Ryukyu, les Motobu. Cette méthode est incluse dans un style de Ryukyu Kenpo, anciennement connue sous le nom d'Udun Ti (ou Undudi), elle est connue aujourd'hui sous le nom de Motobu Ryu. C'est un style de combat très complet qui porte une partie de son enseignement sur le Taijutsu, et se complète également par un programme technique de Kobujutsu (maniement d'armes) comme le Bo, le Tanto, le Sai, le Kama, le Yari, le Nunchaku, etc...

6) Le Taijutsu est également la principale méthode de combat à mains nues que l'on retrouve dans le Ninjutsu (Ninpo). Les écoles suivantes enseignent cette méthode de combat: le Bujinkan de Masaaki Hatsumi, le Genbukan de Shoto Tanemura et le Jinenkan d'Unsui Manaka. Le Taijutsu enseigné dans ces écoles se subdivise entre le Dakentaijutsu (comprenant le Kosshijutsu et le Koppojutsu) et le Jutaijutsu (très similaire au Jujutsu). Puisque ces écoles enseignent un Taijutsu aux racines typiquement japonaises, il n'est pas faux d'y référer en tant que Nihon Taijutsu (Taijutsu japonais), mais on le retrouve plus souvent sous l'appellation générique de Ninpo Taijutsu. C'est probablement ces écoles qui conservent les racines les plus anciennes du Taijutsu encore enseignées aujourd'hui.

7) L'enseignement du Taijutsu traditionnel japonais (Nihon Taijutsu) se perpétue dans plusieurs petits dojos indépendants au Japon. Certaines de ces écoles dispensent un enseignement traditionnel provenant de la ligné des Koryu Bujutsu comme l'école du Yagyu Shingan Ryu fondée par Araki Mataemon (1584-1637) au début de la période d’Edo en 1600 et dont l'enseignement est dispensé aujourd'hui par Soke Yasushi Kajitsuka, 11e Grand Maître. Certaines autres écoles d'origines plus modernes, dispensent un enseignement traditionnel mais plus contemporain; tel l'école du Fuji Ryu Taijutsu fondée en 1952 par Sensei Fujito Koga (1908-1996) et dont l'enseignement se poursuit aujourd’hui avec Sensei Ryutaro Oshima 3e Grand Maître.

Pour le néophyte, on peut comparer le Taijutsu (ou Taijitsu ou Tai-jitsu) à une forme originelle de Jujutsu. Il est pourtant difficile de définir précisément cet art martial très ouvert et souvent évolutif dans sa version contemporaine moderne. En effet, méthode d'autodéfense japonaise par excellence, ces techniques se sont laissé influencer au fil des années par ses pratiquants.

Le Taijitsu pratiqué en France se distingue de celui travaillé en Suisse, par exemple : en Suisse, il n'existe pas de compétitions et le Taijitsu se pratique sans règles, à l'instar de techniques de combat de rue comme le Krav Maga. D'autre part, en Suisse toujours, il n'y a pas de fédération de Taijitsu suisse reconnue.

Il est important de différencier le Taijutsu du Taihojutsu. Ce sont deux arts martiaux totalement différents l'un de l'autre et ne reposant pas, ni sur les mêmes bases, ni sur les mêmes origines. Le Taihojutsu est une méthodes d'intervention créée à partir d'une synthèse d'arts martiaux, en vue de rencontrer les besoins spécifiques de la police japonaise et du Kidotai (escouade anti-émeute).

  Dans le Tai-jitsu que j'enseigne on retrouve beaucoup le travail des atemis sur les points kyusho car ces frappes ne nécessitent pas de forces physique particuliére. Nous travaillons également beaucoup Tuite-jistsu ; contrôle articulaire.  Nous favorisons un travail souple et naturel , pouvant convenir a n'importe quel individu, dans n'importe quel environnement.

Le principe directeur est l' économie de force et de mouvement par le maintien d'une position centrée , la connaissance de l'anatomie , de la spychologie, de l'utilisation stratégique des techniques se reférant à la sphére mais également l'utilisation stratégique de l'environnement.

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